ECRIRE PAR DESSUS TOUT.

Poésie, Musique, Peinture, Art

posté le 14-01-2016 à 18:47:54

IL N’EN SAVAIT RIEN (Nouvelle)



IL N’EN SAVAIT RIEN

 



Nouvelle

année inconnue

 

j'essaie de publier avec une mise en page correcte, merci de m'excuser
pour la présentation un peu maladroite mais que j'espère lisible.
Je publierai la suite progressivement, je crois qu'il y a environ trente
à quarante pages...



page 1

Il ne choisirait plus la lumière où le jour est doux, le moindre moment singulier qui réchauffe un peu, juste cela ! Ce n’était pas une décision mais un songe arrivé à la porte de ses pas perdus sans crier gare !
Avait-il compliqué la vie à ce point qu’elle rampe sur les planchers du temps où seuls les pieds nus n’ont d’écho lorsque, partout, des talons claquent comme des volets, aux fenêtres bien fermées, que le vent bouscule les soirs d’orage ?
Bien des questions dont il ne voulait plus les réponses. Ne plus passer de l’immense silence aux heurts que le temps pose devant soi ! Trop de questions pour, bien souvent, peu de chose ! Mais il en était ainsi, rien ne dérangeait ce fonctionnement et, par cela, il mesurait l’impossible d’un autre pas sur une autre route tant les leurres l’avaient comblé !
Il savait, à présent, qu’il vivrait dans son cœur la tendre beauté gravée de son enfance, lorsque, seul, il « voyageait » dans la grande nature de son pays natal !
Cet unique souvenir lui avait offert tant de chemins, de libertés qu’il s’y replongeait certain que, dans le monde, les Êtres n’ont de pas qu’à se déchirer, qu’aucun ne tient la paix pour bonheur et ne lui accorde vraiment de respect.
Et lui-même était-il sûrement pareil !
Il n’en savait rien !
Il ne voulait plus répondre !
Il mit toutes les questions à la poubelle et, dans le ciel qui reprenait des couleurs après ces jours d’orage, il plongea vers les souvenirs de son enfance où nul ne pouvait entrer !

 

page 2

Il attisait le feu dans la cheminée lorsqu’on frappa à la porte, c’était pourtant un jour comme les autres, un jour qui se terminait sur des points de suspension. Des points comme les cailloux semés du petit poucet, des points comme des poings qui s’égarent sur le visage du temps passé. Il posa le tisonnier, le feu crépitait de plus belle, sa lumière multipliait des ombres toutes tendues de gris différents selon les recoins de la pièce.
En ouvrant la porte il songeait encore à son enfance, à ces doux lieux de campagne, l’été, quand les troupeaux s’abritent près des bosquets ou sous des arbres centenaires, quand il marchait sans le moindre but que celui d’entendre la nature et tous ses silences ébruités d’insectes ou seulement de ses pas sur les sentiers caillouteux.


       - Pourquoi tout mettre à la poubelle demanda la silhouette plantée devant la porte qu’il venait d’ouvrir ?

      - Je n’ai même plus de poubelle, tout a servi à allumer le feu… Mais entre…

 La lumière du feu guida la silhouette qui s’installa dans un fauteuil à demi éventré.
Sur la table basse un cendrier plein de mégots côtoyait un verre de vin, une bouteille demie vide, un stylo, des feuilles éparses. Il amena un autre verre, le remplit.

 -     Tu as trouvé le chemin ? Pourtant je l’ai creusé de tous mes pas chaque jour afin qu’il soit impraticable…

-      Quand on cherche on trouve ! « A celui qui frappera, l’on ouvrira ! »

-       Voilà, tu recommences avec tes citations bibliques…

-       Je ne cites pas, je dis ce que j’ai appris…

-       Moi, ce que j’ai appris est au feu…

-       Aucun feu n’éteint l’enseignement de la vie, ni les douleurs, ni les jours de paix…

le 11 05 2010

 


page 3


Le feu commençait à s’assoupir. Ils partagèrent le reste de vin assorti de pain de campagne et de fromage qui avait mûri sur la paille dans un cageot qui ne servirait jamais à allumer le feu car, ici, le feu de cheminée restait imperturbable. 
Le matin des braises encore rougeoyantes suffisaient à rendre l’âme à la vie mais guère la vie à l’âme.
Ils s’étaient endormis. 

La clarté du petit jour, par les fenêtres étroites de la maison, lui ouvrit
les yeux. Sur la table basse les deux verres se frôlaient, le cendrier était vide, le pain 
et le fromage rangés. Machinalement il alla souffler sur les braises, ajouta quelques bûches dans l’âtre, et l’éternel crépitement repris sa chanson.

Il s’étira, fit quelques pas vers la cuvette posée sous la pompe à eau. Un allé retour sur le bras de la pompe suffit à faire monter l’eau et remplir la cuvette. Ces gestes étaient si quotidiens qu’il ne les remarquait même plus. Il poursuivait sa route sur les chemins de son enfance. Il fit sa toilette, alla jusqu’à la porte et fit ses premiers pas de la journée, ceux qui devaient rendre le chemin impraticable


Le 11 05 2010


page 4

Bien sûr l’hiver s’en irait, le feu, doucement, cesserait d’éclairer la pièce et le soleil paisible, aux premiers jours du printemps, viendrait peindre les ombres de ses rayons de feu.
Bien sûr, songea t il, elle était là. J’ai bien ouvert la porte. Nous avons parlé. Mon chemin n’est pas assez creux, et revoilà des questions ! « Je ne veux plus de question ! » Je ne veux plus savoir… »

Le printemps s’inscrivait dans les branches des arbres. Les premiers perce-neige depuis longtemps avaient laissé leur place aux pensées. Il sortit, sachant qu’il creusait, une fois, de plus, le chemin qu’il voulait impraticable. 
Non loin, une ferme burinée par tant de vie, une ferme aux murs épais, à la porte grinçante, une ferme dont il savait « tout » autant qu’elle le connaissait pour l’avoir vu naître, profilait l’âme d’une femme : Madame Bonnefoie.

Il fut à cet instant la silhouette devant la porte. Madame Bonnefoie lui dit :

 -   Entre, Petit !

Près d’elle il retrouvait tous les parfums des monts, des plaines, des étables chaudes où les « bêtes » ont la valeur humaine que les humains – entre eux – ne s’accordent plus. Il retrouvait une Femme âgée, pleine de sagesse dont le regard n’était rien d’autre qu’un sourire.

 -   Entre, Petit !

 De son armoire sculptée par les maux de sa vie, elle sortit deux petits verres et la niaule, ce breuvage rituel qui accueille tout un chacun s’il y consent.

 -    Nous avons passé l’hiver, dit-elle, c’est déjà beau…

 -     Vous avez veillé, hier soir ?

 -    Je me suis endormie dans cette chaise, vois tu, je ne la quitte plus…

 -   Quelqu’un est venu chez moi, avez-vous entendu des pas sur mon chemin impraticable ?

 -    J’ai vu une lumière quand tu as ouvert ta porte, ton feu illumine toute la vallée…

 -    Alors vous avez vu la silhouette ?

 -   Je ne vois que les lumières puissantes,  celles du feu, du soleil, des étoiles mais pas les ombres ! 
 

La niaule avait un goût de fruits, des fruits sans âge, des fruits récoltés à la main parmi les arbres du verger ou parmi les baies qui sillonnent les sentiers. Leurs deux verres se frôlaient.

Il se roula une cigarette. Embrassa Madame Bonnefoie sur le front et reprit le chemin qu’il creusait afin qu’il fut impraticable.

Le 11 05 2010

 
page 5


En ce premier jour de printemps, les fleurs s’égouttaient de leurs pensées précieuses. Il ne regardait pas autour de lui, seul son chemin creusé importait à ses pas comme à ses songes !
Rapidement s’approcha de lui la porte de sa maison. Elle était grande ouverte bien qu’il la sut 
petite. L’interrogation revint comme les nuages se glissent entre nous et le soleil. L’avait-il laissée ouverte ? Oublia t il de la fermer ? A nouveau de nouvelles questions auxquelles il ne répondrait.

Il ne chercha rien, se posa dans le fauteuil à demi éventré comme éventrée la demie bouteille de vin qu’il chercha d’une main machinale, songeant à ces deux verres qui se frôlaient toujours sur la table basse. Il avait éconduit bien des rumeurs, bien des regards qui ne songent qu’à eux ; son ombre allait la vie, la vie traçait des ombres.

Elle était là se dit-il… D’où revient-elle ? Quel est son nom ? Son histoire écrite en moi ? 
Pourquoi maintenant que je suis en paix ?

Madame Bonnefoie pouvait tout voir, tout savoir. Pourtant elle était restée aveugle ce soir là !
Que fallait-il en penser ? Elle d’une telle sagesse avec tant de chemins creusés sous ses pas dans l’aride des vallons, des collines où l’on se disperse autant que dans l’immensité nuisible des villes qui vous avalent ?
Les questions dans l’âtre du feu éteint par le printemps qui sait mentir lorsque naissent des fleurs sans que le bourgeon vut le jour, les questions se gravaient comme sortent de la terre les premiers pissenlits avec lesquels il faisait de petites salades agrémentées de lardons frits.
Les questions ! La question revenait au jour.

Il but un peu de vin, se tourna vers la fenêtre où, parmi les pâturages, coulait un ruisseau clair à peine ombré dont le chant ne cesserait plus jusqu’au prochain automne. La silhouette était assise au bord de ce temps. Il ne voulait pourtant plus se poser de question mais un jour viendrait – il y songea – où leurs regards vraiment se croiseraient.


le 14 05 2010

Il était resté longuement à la fenêtre. Le soleil s’éteignait doucement sur la vallée, les ombres longues du soir se mélangeaient ainsi que l’obscurité s’installa. Seul le ruisseau reflétait les premières étoiles bien que son chant s’estompait. La nuit prenait le jour.

La fenêtre fermée, il laissa sa porte ouverte. Il mit deux assiettes sur la table basse, sortit du pain et du fromage et commença à cuisiner quelques légumes.

La lumière du feu, pour cette première nuit de printemps, avait cédé la place à deux petites lampes qui jetaient une douce lumière dans la pièce et tout était calme.

- Tu veux manger, dit-il, sentant, dans son dos, une présence 
- Oui et me reposer aussi…
- Entre, assieds-toi…

La silhouette s’installa dans le fauteuil demi éventré. Elle remarqua les deux assiettes et songea : « Il ne m’a pas oubliée ! »

 

Il ne se regardèrent pas, n’échangèrent aucun mot. La bouteille de vin était vide. La nuit pleine. Il sortit creuser un peu plus le chemin qu’il voulait impraticable. Non loin il aperçut la lumière à la fenêtre de Madame Bonnefoie. La fatigue et la fraîcheur du soir ramenèrent ses pas vers la maison. Il entra. La table basse était débarrassée. Il prit une couverture et couvrit la silhouette qui s’était assoupie.
Demain, il faudra que je descende un matelas du grenier, songea t il ! Il poussa un peu la table basse pour dégager un coin de tapis et s’étendit là. Il était à ses pieds.

De là son regard ne pouvait observer que le tas de cendre que l’hiver avait déposé dans la cheminée. Il y restait quelques bûches bien noir dont le feu n’était venu à bout. Il sortit peu à peu de son sommeil et remarqua la table basse, elle était déplacée. « Mais qu’est-ce que j’ai encore fichu avec ses verres de vin ? Ai-je au moins creusé le chemin que je veux impraticable ? »

 

 

Il se leva péniblement, se dirigea vers la cuvette sous la pompe et activa le bras qui apportait l’eau pour sa toilette. Il refit ce geste et se mit la tête sous l’eau très froide qui montait du puit.

Peu à peu les choses lui revenaient en mémoire. Il avait poussé la table basse à fin de s’étendre sur le tapis. Mais avant ? Avant songeait-il !

Encore des questions, des questions qu’il ne voulait plus se poser. Des questions auxquelles il ne voulait plus répondre.

Tant de soirs, seul, avec son vin, son écriture et le silence ! Tant de soirs avec les mots ! Tant de mots jetés vers les cieux que nul ne sait plus regarder ! Tant de fois à avoir espéré toucher un cœur, une âme, un Être rien que par l’Ecriture !

Il s’essuya le visage, se frotta énergiquement les cheveux et, dans le petit miroir accroché au mur, se regarda. Il avait une barbe de cinq jours ! Il se trouva ridé, fatigué pour des questions et puis d’autres questions que la vie pose comme un enfant qui dit toujours : « Pourquoi ? »

Il se dirigea vers le fauteuil et remit la table basse à sa place. Il vit la couverture, la ramassa. A cet instant tout lui revint en mémoire. Elle dormait, se dit-il ! Elle dormait j’en suis sûr !

Ce fut le premier jour où il ne songea pas à aller creuser le chemin qu’il voulait impraticable. Il n’eut pas le temps. La porte s’ouvrit. Il se retourna et vit la silhouette que le soleil auréolait  d’une étrange clarté. 
 

- Je peux entrer dit-elle ?


- Bien sûr…

- Où es-tu allée de si bonne heure, poursuivit-il ?

- Il y a une ferme non loin. J’aime marcher quand le jour se lève ! 

- Tu es allée chez Madame Bonnefoie ?

- J’ai trouvé une ferme où demeure une vieille femme, elle m’a offert du lait chaud et de grandes tartines de confiture.

- C’est Madame Bonnefoie…

- Je ne sais pas, mais elle m’a parlé de toi…

Elle s’avança vers lui. Jamais ils ne furent si près l’un de l’autre. Il la regarda.
Tu n’as pas changé, ton regard, le dessin de ta bouche, la couleur de tes cheveux, tu es telle que ce jour où je suis parti… Moi, les rides ont gravé mon visage, le temps m’a griffé l’âme et le cœur… Moi j’ai vieilli…

Elle se dirigea vers le fauteuil, s’y installa. L’or du soleil profitait de la porte ouverte et de la petite fenêtre pour jeter toute la chaleur possible sur eux. 

- Chris, dit-il, veux-tu un café ou un petit verre de niaule ?

Elle ne répondit pas. Son regard fixé sur les cendres dans l’âtre, elle découvrait cet exil. Ce lieu qu’il avait choisi pour disparaître, pour oublier, pour ne plus se poser de questions auxquelles il ne voulait plus répondre. Elle sentait en elle, malgré cela, un espoir, une illusion peut-être, songea-t-elle ! Mais ce qui demeurait primordial, c’est qu’elle l’eut retrouvé après tant d’années. 
Devant ses yeux défilaient des photos, des écrits, des paroles. Tout ce qui lui avait permis d’arriver ici avant qu’il n’eut trop creuser le chemin qu’il voulait impraticable.

- Tu veux un café ou un petit verre de niaule, reprit-il ?

- Un petit verre de niaule s’impose, répondit-elle…

Il posa sur la table basse deux verres que lui avait donné Madame Bonnefoie et la bouteille de niaule au trois-quarts entamée. Il tira vers lui un tabouret à trois pieds, de ces sièges qui n’avaient d’usage que pour la traite des vaches et qui, avant, demeuraient toujours dans l’étable. Il remplit les verres. Il n’osait la regarder.

- A quoi buvons-nous, dit-il ?

- A notre rencontre…

Une foule de questions se bousculait dans sa tête, lui qui n’en voulait plus, lui qui avait tant creusé le chemin qu’il voulait impraticable. Il remplit à nouveau les deux petits verres machinalement comme pour combler le silence. Quand il la regarda à nouveau, son visage, que le temps n’avait marqué, le mit en confiance. Autant il avait oublié de creuser son chemin ce jour-là, autant il brûlait de questions.


-
    Comment es-tu arrivée ici, ce lieu est mon secret ?

-
   Dans tes écrits, dans les photos que j’ai retrouvées, dans ce que l’on m’a dit de toi, j’ai d’abord situé la région. Il fut facile de comprendre que tu étais revenu vers ton lieu de naissance.

 

-   Quels écrits, quelles photos, qui t’a parlé de moi alors que tu me connais si bien ?

-    Tous tes textes étaient rangés soigneusement dans des cartons ainsi que les photos…

-    Pourquoi revenir vers moi, maintenant, après tant d’années ?

-    Je ne voulais pas continuer de vivre, je ne pouvais pas… sans te voir…

-     Chris, dit-il, j’ai creusé mon chemin afin que nul ne le retrouve, j’ai éteint toutes les questions que la vie pose devant nous sans qu’aucune n’ait de vraie réponse. Je suis venu ici pour m’y éteindre…

       -     Je ne m’appelle pas Chris, répondit-elle…




.....
à suivre...

copyright. Tous Droits Réservés.
Alain Girard

 

 


Commentaires

 

1. fanfan76  le 14-01-2016 à 23:09:42  (site)

Bonsoir Alain, merci de publier cette nouvelle, je viendrai lire la suite, mes amitiés, fanfan

2. alain_girard  le 15-01-2016 à 16:37:31  (site)

merci Fanfan de votre fidélité à mes écrits...
j'espère que vous aimerez cette "histoire" qui n'en est qu'à ses balbutiements... Amitiés. Alain

 
 
 
posté le 14-01-2016 à 14:44:28

Comme le chant du soir.

 

Comme le chant du soir.

 
 

photo personnelle 
 
 
Chaque fois qu’en ma vie j’ai déposé mon âme
Et mon cœur et mes mots pour l’amour d’un sourire,
Pour un peu de tendresse aux beautés d’un femme
Et tous ces horizons dont naissent les plaisirs
Comme le chant du soir d’un oiseau nous évoque,
Je suis demeuré là, les deux mains dans mon froc !

Même si j’ai passé bien dix ans de ma vie
Près d’une fleur sans nom mais toujours étonnée
Que le corps et le cœur aient les mêmes envies
Que l’on renaît d’amour quand on ne fut pas né
Comme le chant du soir d’un oiseau nous évoque
Je suis demeuré là, les deux mains dans mon froc !

Même si, bien plus loin dans le temps, j’ai offert
Trois Enfants merveilleux à une femme en pluie
Qui ne sait – Ô combien – de cela j’ai souffert
Lorsqu’elle me jeta au lointain, dans l’oubli
Comme le chant du soir d’un oiseau nous évoque,
Je suis demeuré là, les deux mains dans mon froc !

Puis vinrent des amours aux buissons des regards,
Quelques pas étonnés que l’on m’aima encore
A l’aube où tout s’éteint, à l’aube où je m’égare
Aux souvenirs défaits de tous ces beaux accords
Comme le chant du soir d’un oiseau nous évoque
Je suis demeuré là, les deux mains dans mon froc !

Mais il y eut des yeux, un visage, un prénom
Qui jamais, non jamais, ne quitteront mon cœur
Comme un balbutiement qui dit « oui » qui dit « non »
Et qui reste, aujourd’hui, mon unique bonheur
Comme le chant du soir d’un oiseau nous évoque,
Et moi je reste là, les deux mains dans mon froc !

Dans le tendre éprouvé des amours révolus
Lorsqu’il pleut sur la ville en quelques déraisons
Lorsque l’on ne sait pas, lorsque l’on ne sait plus
Si les matins, les soirs ont encor des saisons
Comme le chant du soir d’un oiseau nous évoque
Moi je reste par là, les deux mains dans mon froc !

Alain Girard
Le 5 08 2014
Copyright. Tous Droits Réservés
Dépôt SACEM 2014
 

 

 


 
 
posté le 11-01-2016 à 21:49:33

La Guitare Classique

La Guitare Classique

 

toujours et plus belle que jamais...


 

 

Antonio Lauro
Valse

 

 

  Alain Girard


 

 


Commentaires

 

1. fanfan76  le 12-01-2016 à 09:59:07  (site)

Bonjour Gérard, comme c'est beau ! J'aime beaucoup la guitare, merci, amitiés, fanfan

 
 
 
posté le 10-01-2016 à 17:04:45

Quatrain.





Quatrain.
 
 
 



Où la nature émeut l'Être qui la parcourt
En quelque lieu secret, en quelque ombre d'amour
A la moindre éclosion, au moindre chant choisi
Par l'oiseau dans le vent s'entend... La Poésie !


Alain Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.

 Année inconnue 

 

 
 


Commentaires

 

1. fanfan76  le 10-01-2016 à 21:18:05  (site)

Très beau ce quatrain !

2. fanfan76  le 10-01-2016 à 21:19:28  (site)

Ah mon message est parti avant que je le finisse, Je disais, qu'il était très beau ce Quatrain et la photo est très jolie. fanfan

 
 
 
posté le 10-01-2016 à 00:20:26

Sharon Isbin

Sharon Isbin

La Guitare et...

seulement La Guitare

pour beauté...




Alain Girard
 
 

 


 
 
posté le 09-01-2016 à 23:58:41

Les Poètes.

Les Poètes

Ferrat-Aragon
ce dont tout le monde se fiche....
bien entendu



Alain Girard


 


Commentaires

 

1. fanfan76  le 10-01-2016 à 21:14:59  (site)

Bonsoir Alain, moi j'aime énormément les poètes et leurs beaux poèmes avec tous leurs jolis mots qui réjouissent le quotidien, parfois assombrit...
Amitiés sincères, fanfan

2. fanfan76  le 10-01-2016 à 21:15:40  (site)

Pardon parfois assombri !

 
 
 
posté le 09-01-2016 à 23:03:27

SUNSHINE

Acrostiche à Sunshine

avec ceci pour vous chère demoiselle...



S
ur la route du temps il est bien difficile
U
nanimement dit le battement d'un cil
N i ce que l'on voudrait en un juste moment
S i le gré de soi même est près de sa Maman
H ormis les dérisions, les Êtres menssongés
I l est bien difficile en toutes vies rongées
N e garder que pour soi la douleur de la vie
E t lui dire – tu sais – c'est pour Toi que je vis !


Alain Girard

Le 9 01 2016


 


Commentaires

 

1. fanfan76  le 10-01-2016 à 21:08:25  (site)

Bonsoir Alain, encore un très beau Acrostiche.
Mes amitiés, fanfan

 
 
 
posté le 09-01-2016 à 20:43:25

Sur une valse de Chopin.

 

Sur une valse de Chopin.






à Mon Amie Chantal...

Octosyllabes


Sur une valse de Chopin
Et qui me fait tourner la tête
Je suis le vole que dépeint
L'oiseau lyre en sa féerie
La lyre au doigt comme on sourit
Lorsque l'on a le cœur en fête !

Et s'il m'arrive ainsi de rire
Aux confins de mes rêves bleus
C'est que, près de Toi, je respire
C'est l'éclosion de recevoir
Tes Mots, Tes Gestes sans se voir
Et par ces jours, plus il ne pleut !

Sur cette valse de Chopin
Comme furtive et demie-nue
J'entends Van Gogh et qui a peint
« Les Tournesols » que je t'envoie
Comme Tu dis : « j'aime ta voix ! »
Comme s'ouvrent, pour Nous, les Nues !

Le petit sillon prend des graines
Et les fleurs jaillissent un jour...
L'on va la vie, l'on s'y promène
Avec, en soi, de tendres lieux
Qui nous feraient pleurer les yeux
Mais le sourire offre l'amour !

Sur cette valse de Chopin
Comme le parfum du bonheur
Je t'envoie le vent d'un lupin,
La lumière de mes clartés
Car – ici-bas – la Liberté
Près de ton écho... C'est mon heure !

Alain Girard
le 9 01 2016
Copyright. Tous Droits Réservés
 
 

 

 


Commentaires

 

1. fanfan76  le 09-01-2016 à 22:10:52  (site)

Bonsoir Alain, merci pour votre soutien, Alain, j'y suis très sensible, je sais que vous connaissez cette souffrance...

Magnifique, cette valse de Chopin, quel beau poème pour votre amie Chantal, merci, pour ce joli partage.
Mes amitiés, fanfan

2. alain_girard  le 11-01-2016 à 20:36:02  (site)

merci fanfan de vos commentaires qui me touchent... je suis vraiment navré pour votre petite chienne... mais je suis sûr qu'auprès de vous et des vôtres, sa vie fut belle!
Amitiés
Alain

 
 
 
posté le 08-01-2016 à 00:06:17

Monsieur Djibedjian

Monsieur Djibedjian,

puisque vous supprimez mes commentaires sur votre blog...

très beau blog d'ailleurs...

puisque vous ignorez une personne en souffrance que vous

appelliez: Mon Amie Chantal

puisque vous profitez des textes de bien des auteurs pour

étaler votre égo...

puisque la souffrance de Mon Amie Chantal
vous est étrangère, alors que vous demeurez à deux pas de chez Elle
(pas un mot pour Elle...)
à votre place j'aurai honte!
De Marseille à Marseille... votre route semble longue!

Votre virtuel cousu de fil blanc avec tous les moyens

du bord dont vous disposez me donne envie de dégueuler
bien que vous ayez composé, sur mes textes, près de 50 chansons!

Monsieur Djibedjian

on ne peut dire: Elle est Mon Amie d'Aix en Provence
et lorsqu'Elle a besoin de soutien...Il n'y a plus personne!

Mais cela vous l'avez fait, Monsieur!

Répondez, si vous en avez le courage...

Moi voyez-vous, je vous publie, j'évoque les chansons

que nous avons créées ensemble comme celles que je vous ai

offertes!

Bien humblement à vous, Monsieur,

Alain Girard


 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:39:12

Pour ce texte...

Chère Chantal,

pour ce texte je vais demandé à notre Ami:

Julian Renan

s'il veut bien en faire une chanson...

Julian est un être très sensible, un vrai Ami...






Et sur la page blanche.


 

Et sur la page blanche et par Ta main froissée
J'écrirai, j'écrirai quelques fussent mes mots
Le soleil et la vie d'une infime pensée
Et de par tous les lieux quand le soleil paraît
En des matins de nuits que bouscule l'abstrait
Je ne veux ignorer le moindre de tes maux !

Tu trouveras ma vie dénuée de partage
Et mes incognitos évidés de mes leurres
Comme au gré d'un bosquet l'aube d'un marécage
La douceur, la douceur des beautés des parfums
Comme parmi la vie les choses sont sans fin
Comme parmi la vie les choses sont sans pleures !

Et sur la page blanche où tu as dessinée
Juste du bout d'un doigt dont je connais le lieu
Se confondent tes mots aux miens toujours innés
Se confond le secret d'un secret entre nous
Comme au ciel une vie à tomber à genoux
Une vie, son miroir, où se reflète Dieu !

Je regarde ton rire et j'entends le bonheur
Parmi mes soubresauts, ma propre nonchalance
Et nous avons parlé peut-être... plus d'une heure
A n'écouter que Nous aussi loin qu'on peut être
A ce petit lieu dit, au bord de ma fenêtre,
Et sur ta page blanche ainsi mes mots s'élancent!

Alain Girard

le 7 01 2016

copyright. Tous Droits Réservés.

 

 


 
 
 

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